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La plus noble conquête du cheval, c'est la femme

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MessageSujet: La plus noble conquête du cheval, c'est la femme La plus noble conquête du cheval, c'est la femme EmptyDim 6 Nov - 13:53

La plus noble conquête du cheval, c'est la femme I-3-3610

La couronne. Elle était là, devant lui, elle l’appelait, le priait de se poser sur la ducale tête. Et lui, lui, ne pouvait pas résister. Ou plutôt, il essayait tant bien que mal. Ses mains ne répondaient plus à ses pensées, à sa volonté. La couronne n’était pas sienne, il ne voulait pas la prendre, elle ne lui revenait pas, l’honneur – et l’étiquette – lui interdisaient de faire un pas de plus. Il ferma les yeux, se disant que, si l’objet de la tentation ne lui apparaissait plus, alors, il ne voudrait pas s’en saisir. Il tenta de faire le vide dans son esprit, de penser à des choses beaucoup plus intéressantes. Il essaya de se remémorer son après-midi, les cours s’enchaînant sans cesse dans une sorte de tourbillon sans fond et sans fin. Mais son corps semblait peu réactif. Il continuait d’avancer dans la direction de la couronne, guidé par l’attrait sans nom de cette dernière. Il faut laisser le temps au temps. Mais rien n’était possible. Alors que ses mains étaient restées jusque là tranquillement sur les côtés de son être, elles se mirent soudain à bouger, à pousser le reste du corps à avancer, pour atteindre le fruit défendu. Il n’était à présent qu’à quelques mètres de la couronne. Aleksandre savait que personne n’en saurait jamais rien, mais il ne pouvait pas se résoudre à obéir aux ordres d’un objet. Et puis, si quelqu’un le voyait, si un domestique trop indiscret racontait ce qui s’était passé, il serait la risée de la cour, et, peut-être même, banni de cette dernière. Se retrouver exilé dans le froid moscovite n’avait rien de très glamour, surtout quand tous vos connaissances vous tournent subitement le dos, ne veulent plus avoir à faire avec vous. Un paria. Voilà ce qu’il pourrait devenir. Et, de fait, il aurait beaucoup de mal à rentrer à nouveau dans les grâces du roi pour assouvir ses envies les plus profondes. Il ne lui restait plus beaucoup d’option pour empêcher une telle chose d’arriver. Il tenta de se jeter à terre, pour retarder l’échéance, mais, de toute évidence, son corps ne répondait plus à rien du tout. Il continuait sa longue marche vers une destinée incertaine. L’idée qu’un sort lui avait été jeté traversa un instant l’esprit du jeune homme. Il était peut-être tombé dans un piège destiné à l’exiler. Il ne savait pas qui, il ne savait pas comment ; mais il savait que l’autre allait sans doute réussir. La couronne n’était à présent qu’à quelques centimètres de l’extrémité de ses doigts. La sueur commença à couler lentement sur son front, descendit à côté des yeux, longeant ses traits aquilins, jusqu’à arriver au menton. Une fois à l’extrémité du visage, une première goutte tomba par terre, au grand effroi du blondinet. Il n’aimait pas suer, encore moins dans une situation inconfortable, preuve qu’il ne la maîtrisait pas. Ses doigts touchèrent enfin la couronne, ses mains devinrent plus fermes, et il les vit prendre la couronne, la lever doucement au-dessus de ses yeux avant de la poser sur sa tête. Il lui sembla qu’elle était plus lourde qu’on ne l’aurait cru. Il sentait même qu’elle était trop lourde, qu’elle lui pesait dessus de tout son poids. Ainsi c’était cela le poids du roi. Il avait le sort du monde sur ses épaules, sur sa tête. La couronne continua de peser, faisant de plus en plus mal au jeune homme, qui n’avait envie que d’une chose, la remettre à sa place, mais elle enserrait sa tête de façon à lui compresser, lui faisant ressentir une douleur innommable.

Aleksandre se réveilla en sueur. Les gouttes coulaient à torrent sur ses temps, longeant ses oreilles. Son corps tout entier était mouillé par la chaleur qu’il ressentait à l’intérieur. Il se redressa calmement, prit son oreiller pour lui servir de dossier et regarda autour de lui. Ses camarades semblaient tous dormir profondément. Un feu réchauffait l’atmosphère dans un coin de la pièce. Intérieurement, il se fît la promesse d’aller trouve le chef des domestiques pour lui faire part de cela. L’année venait à peine de commencer et déjà des feux étaient allumés dans le château. C’était inacceptable. Le décalage entre Moscou et Avalonya était toujours difficile. Le climat n’était clairement pas le même et le temps d’adaptation plus que long. Il passa sa main le long de ses bras et de son torse pour enlever les gouttes restantes. Il ne supportait pas d’avoir de la sueur sur lui, il n’était pas de basse condition. Dehors, le ciel était encore sombre. Il faisait même encore nuit. Ce n’était pas la première fois que ce rêve lui arrivait. Mais cela restait rare. Il apparaissait souvent toujours aux mêmes dates, comme un rappel avant certains évènements. Il resta ainsi, assis sur son lit, plusieurs longues minutes, respirant à allure régulière, tandis que ses camarades faisaient de même dans leur sommeil. Il les observa les uns après les autres pour se donner une certaine contenance. Quand une goutte commença à apparaître à la base de ses cheveux, il se décida à sortir de son lit, à faire prendre l’air à se corps qui ne n’appelait qu’au froid. Il commença par s’éloigner du feu, en passant au travers des lits de ses camarades. Sensible à leurs respirations, il calquait la sienne sur la leur tout en avançant vers l’opposé de la pièce. Soudain, une lueur attira son regard. Dehors, une lumière avançait vers les écuries. Seule, perdue dans la nuit, elle attirait le regard, comme si la personne ne cherchait pas véritablement à prendre de précautions pour ne pas se faire voir, mais plutôt à faire attention où elle mettait les pieds. Le spectacle de ce rond jaune dans l’obscurité avait quelque chose de fascinant. Il avançait à la fois d’un pas déterminé et incertain. Une autre goutte apparut de l’autre côté, toujours à la racine de ses cheveux. Décidemment, il faisait trop chaud dans ce château lorsque l’on s’éveillait. Il se pressa pour aller chercher un manteau long et descendit les escaliers de la tour jusqu’à la porte qui menait vers la liberté. Il n’avait croisé personne dans les couloirs, comme si le monde était endormi à cette heure avancée. La concierge n’avait même pas fait une apparition surprise au détour d’un escalier, elle qui était pourtant à la recherche de la moindre infraction au règlement intérieur de l’école. Après tout, il n’était pas véritablement sûr qu’une telle règle existe pour lui interdire de se promener en toute liberté dans les couloirs, au beau milieu de la nuit. Tant qu’il ne dérangeait pas le sommeil de ses voisins, il n’empiétait sur la liberté de personne, jouissant seulement pleinement de la sienne.

L’air vivifiant de la nuit lui fit du bien au visage. Un peu trop même. Voilà qu’il avait trop froid. Il pouvait très bien rentrer à l’intérieur se réchauffer, mais sa curiosité le poussait un peu plus loin. Il voulait en savoir plus concernant cette mystérieuse lumière. Il voulait savoir qui tramait quoi à cette heure. Il n’avait pas faire demi-tour. De toute manière, il avait tout prévu et enfila son long manteau. Il avait l’air certes ridicule avec ce dernier sur ces gambettes nues, mais peu lui importait. Il faisait sombre, il faisait nuit ; il devait se protéger du froid. Il s’enfonça dans l’obscurité quand l’idée d’allumer une lumière lui traversa l’esprit. Il porta la main à sa baguette, mais il n’était sûr ni de ce qu’il faisait, ni de l’identité de la lumière précédente. Il ne pouvait pas prendre le risque de se faire repérer. Il avança donc à tâtons, lentement, très lentement. Il passa beaucoup de temps dehors pour parvenir jusqu’aux écuries. Même s’il connaissait le chemin, la nuit changeait tous ses repères. Il savait qu’il fallait tourner après l’arbre sous lequel il avait embrassé Nina, puis après celui où il avait touché la joue de Claire par exemple ; mais ses repères affectifs étaient à présent brouillés. Soudain, l’immense bâtisse se dressa contre lui, il avait trouvé son chemin sans le savoir véritablement. Encore à tâtons, il chercha une ouverture, priant pour ne pas déranger les animaux qui peuplaient les écuries, ces derniers pouvant déclencher un boucan à faire rameuter tout le château jusqu’ici. Il pria aussi que la lumière inconnue n’avait pas profité de tout ce temps pour repartir au château. Un instant, il pensa que c’était le cas, avant de se rappeler qu’il n’avait pas vu de lumière, et donc, de fait, qu’elle se trouvait encore ici. En poussant la porte, il sut qu’il avait visé juste, et se précipita pour refermer la porte. La lumière se tenait en face de lui. A sa gauche et à sa droite se tenaient des box vides. Il savait que ce n’était pas le cas, ou, du moins, il s’en doutait fortement. On lui avait dit ce qui s’y trouvait. Il préféra donc ne pas trop s’en approcher, voulant prendre sur le fait celui ou celle qui osait s’aventurer ainsi en pleine nuit dans les écuries. D’ailleurs, Aleksandre se demandait ce qui pouvait bien se trouver ici. Les écuries n’étaient sûrement pas le meilleur endroit pour qu’une réunion secrète se tienne. Il y avait beaucoup plus d’endroits destinés à ce genre de choses dans l’enceinte du château. Arrivé au bout, il s’arrêta un instant. Il ne savait pas trop quoi faire. Il ne savait pas s’il devait partir ou rester ici. Non pas que le courage lui manquait mais plutôt que … Non, le courage lui manquait. Il avait entendu des choses horribles sur ce que les anarchistes faisaient à ceux qui les découvraient. La curiosité reprit cependant le dessus, le poussant à se pencher en avant pour voir ce qui l’attirait. La surprise fût telle, qu’il recula en arrière, marcha sur une brindille qui craqua, se cogna la tête contre un box, ce qui fit là encore un bruit un peu plus fort. Peu fier de son attitude, il se dirigea en toute hâte vers la sortie tout en se frottant la tête. Il avait besoin d’un peu plus de contenance avant de pouvoir faire une entrée triomphante et dévastatrice.
Aleksandre Y. Belov
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MessageSujet: Re: La plus noble conquête du cheval, c'est la femme La plus noble conquête du cheval, c'est la femme EmptyDim 6 Nov - 18:43

Tic… tac… Tic… Tac… Le bruit infernal des aiguilles tournant sur elles-mêmes le long d’un cadran maudit. Infâmes et traitresses, rappelant à chaque instant le funeste destin auquel nul ne saurait échapper. Vil son agaçant qui eut tôt fait de tirer la créature utopique de sa lecture, par un claquement de langue accompagné d’un froncement de nez prouvant d’ores et déjà sa furieuse contrariété, et coulant son regard unique vers la responsable de cette dernière, vint lâcher un sifflement entre ses dents. L’heure était bien trop avancée à son goût, et nulle trace de Morphée à l’horizon pourtant. Fallait-il donc qu’il mette tant de temps à venir lui rendre visite pour la loger dans le creux de ses bras ? Chassant d’un battement de cil sa rancœur, la jeune Russe chercha à replonger dans sa lecture, peu intéressante soit-elle, elle savait occuper, cela semblait bien lui suffire. Tic…tac…tic…tac. Et ses doigts de se crisper sur la couverture, avant de tourner sans modération la page innocente. Les lignes toutefois, ne semblent d’ores et déjà plus la captiver, son attention tournée vers l’ennemie invisible et pourtant représentée par un objet quelconque. Et à relire dix fois la phrase sans la comprendre, la belle sut qu’elle avait perdue le combat, laissant échapper un soupir las pour fermer son livre sans réel intérêt puis le reposer sur sa table de chevet. Ce fut alors naturellement que ses yeux vairons glissèrent aux alentours, se portant à chaque fois sur les silhouettes endormies de ses camarades. Pour un peu, elle aurait envié leur sommeil profond, et les doux songes qu’elles faisaient, à ces sourires effleurant leurs lèvres, quand elle… Elle semblait bloquée sur la rive de l’éveil perpétuel, incapable de fermer l’œil pour se reposer, un tant soit peu. Tassant son oreiller, elle y reposa sa tête, son regard venant se perdre cette fois-ci dans le sombre tissu du baldaquin. C’était une nouvelle année qui commençait, sous des augures qu’elle n’appréciait guère, n’ayant pourtant pas cherché à les identifier. Le mystère était toujours bien plus agréable, bien que dangereux. C’était aussi les prémices d’une nouvelle année sans son titre, sans tout ce qui faisait d’elle la personne qu’elle était autrefois. Déchue l’an passé par cette nouvelle loi destituant tout titre à ceux qui n’étaient pas des sangs-purs, à ceux qui se faisaient aujourd’hui appeler sang-mirage. Ce n’était pas juste juraient certains, pour ne pas citer la totalité… Néanmoins, sa vision des choses était différente : il n’y avait plus d’obligations. Elle n’était plus soumise à l’étiquette parfaite qui venait régir la haute aristocratie. Reléguée à la même enseigne que le bas-peuple, elle y voyait les débuts d’une certaine liberté, le masque de la poupée de porcelaine pouvait laisser place à l’être qu’elle était réellement… Cette part d’elle-même qu’on l’avait obligé à éteindre contre son gré. Cette part de magie importante qui coulait en ses veines… C’était comme défaire un corset trop serré, respirer à pleins poumons, vivre sans restriction. Qu’importe ce que pouvaient en penser les autres finalement, se débarrasser de son titre était l’une des meilleures choses qui lui soient arrivées, bien qu’accompagné de conséquences peu plaisantes. Elle avait perdu des amis, des alliés, des confidents… Le respect et une bonne place malgré tout. Soit. Elle était en mesure de survivre à tout cela après tout.

Se redressant, elle finit par renoncer à chercher le sommeil, ayant peut-être pensé à tort que les pensées viendraient à la fatiguer. Glissant hors de son lit, sous les protestations de son animal de compagnie, elle chercha sa longue cape noire, suffisamment grande pour la protéger des regards inquisiteurs des tableaux, assez légère pour qu’elle n’ait pas trop chaud et ne souffre toutefois pas des premières brises d’automne. De toute manière, elle avait bien trop chaud. Elle ne comprenait pas que l’on puisse déjà allumer les cheminées quand il faisait encore bien trop doux. Maudits soient ces frileux de Français et d’Anglais ! Car à coup certain, c’était là leur faute. Enfin à peu près vêtue, la jeune fille glissa sa baguette dans sa longue chevelure, improvisée par un chignon, avant de quitter le dortoir sans un autre regard pour une de ses camarades ou cette maudite horloge. Elle n’aspirait plus qu’à sortir, quitter cette chaleur étouffante, quitter le commun des mortels pour s’en aller au dehors, là où le vent se faisait synonyme de liberté. Sous silence, passât devant les tableaux, veillant à n’en réveiller aucun, rapidement mais aussi discrètement qu’un chat. Et pour peu, regretterait que son don ne soit pas plutôt celui d’être animagus. Ne serait-il plus utile en l’instant que ce qu’elle possède déjà ? On n’embrasse pas un tableau pour le mettre sous sa volonté et lui confier sournoisement d’oublier son escapade. Et elle court la belle Russe, pieds nus et souffle court, priant le ciel et la terre pour que personne ne vienne croiser son chemin, surtout pas quelqu’un à la solde du Roi. Mais après tout… Que lui ferait-il de plus ce maudit Français ? Il l’avait d’ores et déjà déchue de son titre, bannie par cette même occasion de la cour royale si elle s’y rendait seule. Qu’importe les punitions qu’il lui offrirait sur un ton venimeux. Rien de pire ne pourrait lui être fait, et de cela, elle en demeurait intimement convaincue. À son regard enfin, l’une des lourdes portes de bois, prête à la laisser sortir, à quitter cette prison, cette maison… Qu’importe son nom. Et une douce brise de caresser son visage, d’emporter sur sa vague le soulagement. Inutile de mentir : l’air frais lui faisait un bien fou, tout comme cette perspective de quitter le château pour vagabonder à son gré.

Fut-ce alors le début d’un nouveau périple, celui d’atteindre les écuries sans blesser ses pieds, une mince affaire, l’obligeant à délaisser la discrétion pour allumer une lanterne et avancer dans cette pénombre. Fallait-il réellement qu’elle se rende en ces lieux éloignés ? Assurément. Nul autre endroit n’était propice à ses yeux, nul autre où elle aimait être, parmi les licornes, sombrals et autres montures bien plus dangereuses que les deux premières. Fait inexplicable, son sang reconnaissait la magie la plus pure, et l’innocence lorsqu’elle se trouvait à ses côtés. Magie ancienne coulant au gré de ses veines, aura transcendante. Étouffant une exclamation de souffrance lorsque des ronces vinrent entailler sa peau nue, retenant des gouttes carmins sans quelle ne cesse d’avancer pourtant. Pas tant qu’elle ne serait pas à l’abri du château. Et y parvint enfin, délaissant la lanterne à l’entrée, avant d’approcher des box qu’elle savait occupés. Une partie seulement l’intéressaient, celle-là même qui semblait interdite à ses messieurs mais qu’elle, en tant que jeune fille, pouvait approcher sans crainte, protégée de surcroit par sa nature profonde. L’une des créatures vint passer la tête, attirée sans doute par le bruit, ou attendant peut-être la visite de cette inconnue qui ne l’était pas tant. Tableau féérique réellement, mais il ne l’était pas. Ce fut alors que la Russe tendit la main, caressant le chanfrein de la créature avant de glisser sur l’encolure. « Désolée, je n’ai rien pour toi ce soir… il faudra que tu patientes au matin. » Secret, cachotterie… Interrompus par un bruit qui n’aurait sut échapper à la fey qu’elle était. Discret tout d’abord, avant de s’achever sur un boucan qui vint la faire sursauter. Suivie ? Elle l’avait été, et la fureur vint se tourner contre elle-même, pour son imprudence, avant de se muer en semi-curiosité… Elle ne tenait pas vraiment à savoir qui s’était permit d’entrer dans les écuries, mais d’un autre côté, s’il s’agissait d’un élève… Sans doute saurait-elle comment remédier au problème. Plus rien ne pouvait la brider. Rien. Hormis peut-être le fait de découvrir qui était l’intrus. S’éloignant rapidement de la licorne, s’avança vers la sortie, suivant la silhouette qui s’y faufilait. « Hey ! » Appela t’elle dès lors, avant de reconnaître la silhouette ô combien apprise par cœur, et d’y discerner le visage qui allait avec tandis qu’il lui faisait face. Lui. De tous, il fallait que cela tombe sur lui. Son regard mua d’anxiété à surprise, de surprise à… plus rien. Impassibilité, il n’était pas question de lui donner un ascendant de pouvoir sur elle, rien. « Belov. » constata t’elle à voix haute, sans aucun doute incapable d’ajouter quoi que ce soit. Les mots n’étaient guère utiles dans ce genre de scène.
Heÿsilæ N. Arkadÿevna
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MessageSujet: Re: La plus noble conquête du cheval, c'est la femme La plus noble conquête du cheval, c'est la femme EmptyDim 6 Nov - 20:02

La douleur l’empêchait de penser réellement. Il ne pouvait pas empêcher sa main de se porter derrière sa tête, là où le choc initial avait eu lieu. Ses oreilles résonnaient. Le bruit semblait se propager dans tout son corps, comme un avertissement. En plus de la douleur physique, la douleur morale était omniprésente. Il ne s’attendait pas à la voir dans cet endroit. A vrai dire, il ne s’attendait à voir personne ; mais, s’il avait pu choisir, il aurait préférer une autre personne. Rien cependant ne l’arrêterait dans sa marche. Il priait – même si son opinion était déjà faite à ce sujet – pour que la jeune femme n’ait rien entendu. Qu’elle reste tranquillement là où elle était, à jouer à la poupée, à passer la nuit, tandis que lui, lui pourrait retourner tranquillement dans son dortoir, faire comme si de rien n’était. Se recoucher, trouver enfin le sommeil qui lui manquait, qui lui échappait. Pas le sommeil superficiel et rêveur auquel il avait eu le droit jusque là, mais le sommeil profond, sans rêve et sans cauchemar, sans pensée qui vous traverse l’esprit, le sommeil profond qui permet de dormir sans se soucier de ce qui se passe autour de vous, le sommeil profond, pas forcément réparateur, mais qui, au moins, donne un teint frais à celui qui en a le droit. Et, à son réveil, le jour serait là. Ce serait un jour nouveau qui se lèverait, empêchant à coup sûr le moindre revers de la fortune, comme ceux que la nuit semble pouvoir fournir. L’air frais vint frapper son visage de plein fouet, le faisant oublier un instant ce qui venait de se passer, et lui permettre de reprendre ses esprits. La douleur passa un instant, avant de se faire ressentir à nouveau, mais elle était atténuée à présent par autre chose. Il lui fallait un peu de contenance. Même plus que de la contenance, il lui fallait de l’assurance. Celui qui sait ne peut que gagner. Il ferma les yeux un instant, sentit son ventre se gonfler sous l’affluence de l’air dans ses narines, qui partait tout droit en direction de ses poumons ; puis, sa bouche s’entrouvrit, son ventre se rétractant et ses poumons expulsant l’air par l’ouverture ainsi formée. Il resta ainsi quelques secondes seulement, mais qui lui semblèrent plutôt être de longues minutes de calme et de paix intérieur. Il avait besoin de contenance. Il avait besoin d’assurance. Même s’il devait rentrer au château sans jamais se retourner, il ne pouvait pas le faire si ses mains continuaient de trembler ainsi. Certes, il pouvait se leurrer lui-même en se disant que le froid le rendait ainsi ; mais il n’espérait duper personne ainsi. Le climat ici-bas était trop doux pour qu’un Moscovite ressente le froid, surtout en ce début d’année. Les gens – dans leur immense magnanimité – se contenteraient d’ouvrir les yeux en grand, signe de leur incrédulité, mais leurs lèvres prononceraient plutôt des mots de réconfort. Et ce paradoxe dans leur attitude n’échapperait évidemment pas au jeune homme, qui en serait d’autant plus énervé. Il lui fallait donc trouver une parade.

« Hey ! » Elle l’avait vu. Tout du moins, elle l’avait entendu. Il ne savait que faire. Il était pris au dépourvu, lui qui, pourtant, semblait avoir réponse à tout, être préparé à toutes les situations. Le voilà à présent dans une situation indélicate, difficile, à laquelle il était tout sauf préparé. Il n’aimait pas sentir que la situation lui échappait. Il ne savait que faire. Fuir ? Se retourner et affronter la jeune fille ? Dans sa fuite, il pouvait très bien se faire rattraper, et, de fait, être ridicule à ses yeux. Mais s’il se retournait, il n’aurait jamais assez de contenance et d’assurance pour s’assurer une aisance assez confortable pour sortir triomphant de la lutte qui s’engagerait dès lors. Mais sil fuyait, il pouvait très bien parvenir à la semer et à rentrer tranquillement dans son dortoir. Elle ne saurait jamais que c’était lui et ce serait mieux ainsi. Il restait cependant le problème qu’elle puisse le rattraper. Il regarda un instant derrière lui, vérifier qu’elle était toujours là, et qu’elle n’était pas retournée tranquillement vaquer à ses occupations. Ce fût l’erreur de trop. Elle était toujours là, dans l’encadrement de la porte, éclairée par la lumière qui se dégageait de derrière elle, elle ressemblait à un ange illuminée par la lumière divine. Aleksandre savait pertinemment qu’il n’en était rien. Il ne connaissait que trop bien les véritables intentions de la jeune fille. « Belov. » De toute évidence, elle l’avait reconnu, faire marche arrière semblait donc impossible à ce stade de la nuit. Il devait faire face, trouver les mots justes pour faire mouche. Il devait la prendre sur le fait, ne pas la laisser s’enfuir, et, surtout, ne jamais la laisser prendre le dessus. C’était là tout le problème quand un ami devient votre ennemi. On n’est jamais trop prudent avec les premiers, péchant par excès de confiance. On leur dévoile la noirceur de notre âme, sans jamais penser que cela pourrait se retourner contre nous. L’avantage par ailleurs était que cela marchait dans les deux sens, de sorte que le combat était plus égal qu’il n’y paraissait. « Silæ. Je te rappelle que, pour toi, c’est votre Altesse ducale. » Il n’était pas du genre à respecter l’étiquette. Mais la situation lui imposait. Il ne pouvait pas laisser une moins que rien lui parler ainsi. Il avait aussi usé du surnom de cette dernière. Il trouvait que, du fait de sa déchéance, elle ne méritait plus son nom de famille. Il ne fallait pas exagérer. Le nom des Arkadÿevna était entaché du sang de cette bâtarde, pour le laver, il fallait arrêter de l’attacher à cette fille. Le royaume ne le supporterait pas. On dit que le premier qui parle dominait la conversation ; mais que c’était le dernier qui la gagnait. Pour lui, il fallait que les deux lui soient propriétés. Il ne pouvait pas perdre la face. « Alors comme ça, on complote contre le Roi, tapie dans l’ombre, comme une moins-que-rien ? » A cela s’ajouta un petit rire ironique et acerbe. Lui-même était dans cette situation, et il aurait pu se faire de la fille une alliée, mais elle ne lui était plus d’aucune utilité maintenant qu’elle vivait en dehors de la cour, comme un paria de La société, celle où il fait bon vivre. « Ou alors, on se cherche des amis parmi les animaux, parce que tous les autres t’ont tourné le dos ? » Là encore, un rire cristallin vint ponctuer la fin de la phrase, comme une sentence. Il ne pouvait pas blâmer ce qui avait fait une telle chose, il les comprenait d’autant plus qu’il en faisait lui-même parti. Contenance et assurance, il ne pouvait pas perdre la face. Il se rapprocha de la lumière, de telle sorte que son adversaire puisse admirer le regard de dédain et de mépris qu’il lui jetait. Car c’était exactement ce qu’il ressentait à cet instant même, du mépris et du dédain. Il passa sa langue sur sa lèvre inférieure, puis sur sa lèvre supérieure avant de dévoiler ses dents blanches, lui dévoilant un sourire des plus carnassiers. Il passa la main dans ses cheveux, lui permettant en même temps de se masser l’endroit où avait eu lieu le choc et d’où provenait la douleur, avant de la remettre dans sa poche. Un grognement narquois s’échappa de sa bouche.
Aleksandre Y. Belov
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MessageSujet: Re: La plus noble conquête du cheval, c'est la femme La plus noble conquête du cheval, c'est la femme EmptyLun 7 Nov - 21:36

Imbécile, idiote. Comment avait-elle seulement put ne pas faire attention ? Il ne lui était pas difficile de deviner pourquoi : la lumière. Maudite soit-elle ! Tout autant que cette idée de sortir dehors sans chaussures. Ce n’était bien que pour préserver ses pieds qu’elle avait allumé la lumière… Une précaution inutile lorsque l’on savait qu’elle pouvait guérir bien plus rapidement qu’un mortel normal. Une égratignure de plus ou de moins, qu’importe, elle pouvait aussi les cacher facilement. Mais là n’était pas le problème au fond. Le véritable dilemme était son imprudence, celle-là même qui pourrait lui coûter cher si une tierce personne favorable au roi venait à la dénoncer. Car quand bien-même elle se moquait bien des punitions qu’il lui tomberait dessus, elle ne tenait pas à ce que sa famille paie pour son insouciance mêlée à son impudence. Oh que l’année commençait mal, et elle ne craignait que trop que cela continue en ce sens. Jurant intérieurement pour elle-même, elle délaissa la créature, se précipitant pour rattraper l’importun qui fuyait déjà, sans doute après avoir vu son visage. Qu’en ferait-elle ensuite ? Elle n’en avait pas la moindre idée en toute vérité… Le supplier ? Grande Morgane non ! Implorer n’était pas dans ses habitudes, et sans doute ne le ferait-elle jamais, quand bien même sa vie serait en danger. Fière enfant qu’elle était. Alors quoi ? Soumettre la personne à son pouvoir d’insanité? Elle s’était jurée de ne jamais le faire… Sans doute même était-ce pour cela qu’elle demeurait une éternelle célibataire, incapable de se lier au moindre jeune homme qui aurait cherché à le faire. Elle n’avait aucune solution en vérité, autre que d’affronter l’instant présent, comme elle le faisait à chaque moment de sa vie. Mais ensuite ? Elle n’avait pas de réponses, Pas maintenant. Et l’air frais se fit de nouveau sentir, salvateur. Elle était toujours bien mieux au dehors finalement.

Mais alors… En cet instant, se serait-elle jamais attendue à cette surprise là ? Bonne ou mauvaise, qu’importe au final, elle n’était pas persuadée de le savoir réellement. Cette silhouette-ci, elle ne la connaissait que trop bien, pour l’avoir côtoyé des années durant. Lui. Son tout, son ami, son confident, son autre… Son ennemi. Pourquoi fallait-il que ce soit lui ? Pourquoi en cette soirée, fallait-il qu’il ait quitté son lit pour la rejoindre, même inconsciemment ici ? C’était à son cœur de s’emballer, quand son regard, son visage, ses lèvres ne désiraient rien montrer. Non, elle n’avait pas le droit de lui montrer quelconque faiblesse, c’était un jeu de pouvoir, un jeu de manipulation entre eux depuis un an. Depuis… qu’elle avait été révélée à la face du monde comme étant une créature avant d’être humaine, différente sous son aspect de créature. Depuis qu’elle avait été déchue de son titre sous un caprice du roi. Lui… n’avait alors fait que la rejeter. Elle était victime avant d’être coupable de sa trahison envers lui, celle de ne lui avoir rien dit quand ils avaient pourtant confiance l’un en l’autre… Merlin, qu’il s’en aille, qu’il ne se retourne pas, qu’il quitte les lieux sans faire marche arrière, elle ne le retiendrait pas, l’encouragerait même. Et pourtant, il n’en fit rien, lui faisait face, lui exposant son regard inquisiteur, cette perfection qu’elle était loin d’être seule à aduler. Ne rien montrer, conserver une neutralité parfaite, oublier que jamais rien ne s’est passé entre eux, qu’ils ne se connaissent pas, qu’il n’est rien pour elle, rien d’autre qu’un arrogant intriguant. « Silæ. Je te rappelle que, pour toi, c’est votre Altesse ducale. » La voilà, la première attaque, audace qui fit plisser le nez de la poupée de porcelaine. Perfide assaut que celui-ci. Pire encore, il osait l’appeler par son surnom. Il n’avait pas le droit. Resserrant sa cape contre elle, bien plus protéger un tant soit peu de pudeur que par froid, la Russe laissa un silence planer, avant de finalement daigner répondre. « Je ne t’ai jamais appelé Altesse Ducale en des années. Ne compte pas sur moi pour le faire à présent que tu te penses supérieur. » Jamais. En rien il ne l’était, n’étant qu’un homme après tout, rien de plus. Et déjà elle était lasse de cette conversation, elle ne serait que trop semblable aux dernières et aux prochaines, ne menant à rien si ce n’est un perpétuel agacement… Déjà elle souhaitait mettre fin à cette mascarade, retourner à son occupation première ou rentrer au château. Qu’importe au fond. « Alors comme ça, on complote contre le Roi, tapie dans l’ombre comme une moins-que-rien ? » Rire acerbe venant franchir ses lèvres, mais certainement pas plus sincère que ne put l’être le sien, ne durant que peu de temps avant qu’elle ne laisse un sourire narquois s’emparer de ses lèvres. Par tous les grands mages… fallait ‘il qu’il soit aussi idiot ? « Pourquoi irais-je comploter contre celui qui m’a rendu un immense service ? La cour n’a toujours été qu’un immense cauchemar… l’idée même de devoir jouer les parfaites duchesses pour des aristocrates sans cervelles m’a toujours rendue nauséeuse. » Et le pire… était qu’elle ne mentait pas. Elle n’avait jamais apprécié devoir être parfaite pour le bien fondé de son rang, elle n’était pas la poupée de porcelaine qu’on désirait qu’elle soit, n’aspirant que trop à une liberté des plus totale, loin des règles, de l’étiquette, des diners mondains et des titres gracieux. « Ou alors on se cherche des amis parmi les animaux parce que les autres t’ont tourné le dos. » Pensait-il réellement l’atteindre de cette manière ? Elle pensait à tort qu’il la connaissait mieux que cela, elle s’était bien trompée. Et pourtant, elle ne répondit rien, n’esquissant qu’un vague air amusé, le narguant d’une réponse qui ne viendrait pas de ses lèvres, mais se faisait ressentir sur toutes les fibres de son visage. Ne pas répondre tout en conservant cet air capricieux suffirait à l’agacer. Qu’il pense ce qu’il voulait entendre, elle ne lui fournirait aucun élément qui irait en son sens. Et tandis qu’il approchait, dévoilant ce visage qu’elle ne pouvait plus souffrir, elle préféra lui tourner le dos et retourner à l’intérieur, non sans cette grâce aristocrate dans laquelle elle avait évoluée. Elle avait beau ne plus posséder le titre, posséder un côté sauvage immensément prononcé… Les habitudes d’antan ne seraient jamais perdues. Quoi qu’il en pense, elle était enfant légitime, fille d’un sang-pur, d’un duc… une aristocrate au plus profond de ses veines.
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MessageSujet: Re: La plus noble conquête du cheval, c'est la femme La plus noble conquête du cheval, c'est la femme EmptyMer 9 Nov - 13:25

Cette petite peste, comment osait-elle ? Comment pouvait-elle décemment agir de la sorte ? Elle n’était rien, il était tout. La différence n’est pas si minime que cela, elle est même, comment dire, aussi grande que le Pacifique. Il fallait vraiment être fou pour penser qu’une ancienne duchesse puisse garder son attitude ancienne, et surtout ses relations. Et si ? La pensée passa furtivement dans son esprit. Et si tout était comme avant, et si rien n’avait véritablement changé entre les deux. Et si elle avait gardé son titre, n’avait jamais été déchue, est-ce que leur amitié aurait continué à être la même ? Sur la fin, avant même d’apprendre l’horrible vérité – car il n’y a pas d’autres moyens de la qualifier – leur relation commençait à changer. Il ne savait pas véritablement comment la définir. En soit, tout était resté le même, mais certains gestes semblaient trahir une tension sous-jacente entre les deux personnes. Certaines situations, sans pour autant être embarrassante, relevait du domaine de l’anormalité. Leurs bises se firent de moins en moins selon les formes, les lèvres restant au contact des joues plus qu’il n’était nécessaire pour que les usages y voient un simple symbole d’amitié ; pire, ces mêmes bises ne respectaient quasiment plus la règle en vigueur selon laquelle elles devaient se faire à – au minimum – deux centimètres et demi. Que des signes avant-coureurs, qui auraient, d’une manière ou d’une autre, débouché sur une vraie prise de conscience et d‘éloignement l’un de l’autre. Dans un certain sens, la fortune avait bien joué. Elle avait permis d’éviter ce genre de relation basée sur un on-ne-sait-quoi qui tournait autour du pot pendant des semaines, à la fois latente et dévorante. Evidemment, si elle était restée duchesse, son amitié pour elle se serait révélée de plus en plus intéressés. Ils auraient sans doute formé un couple – ou plutôt, pour respecter les formes – un duo de monarques, guidés – pour sa part à coup sûr, la concernant peut-être pouvait-il espérer un jour ou l’autre la convertir à sa cause – par la soif de pouvoir. Mais avec des si, on peut faire n’importe quoi. Et, clairement, la situation présente ne résultait pas d’une supposition mais s’appuyait bel et bien sur des faits réels. Sans doute aurait-il pu continuer à divaguer de longues minutes, laissant son esprit partir et revenir sans cesse ; mais un incident le ramenant sur la terre ferme, comme pour lui rappeler qui il était et pourquoi – et surtout à cause de qui – il était là. Déjà, cette juxtaposition de conditionnel dans son esprit lui était insupportable au possible. Et puis, un vent frais venait de passer la porte, lui rappelant la position d’attente dans laquelle il se trouvait. Ses jambes nues frissonnèrent, son cou, nu lui aussi, faisait de même. Il lui semblait que c’était un rappel : il devait choisir de l’action qu’il allait entreprendre à présent. Partir devant cette furie, cette peste, cette femme sans nom, cette créature hybride, ce déchet de la société, ce paria de la cour ; ou bien allez affronter de vive et pleine voix cette dernière – je n’ose écrire ici bas les autres termes qui lui vinrent à l’esprit pour la qualifier, mais ce n’est guère plus ragoûtant que les précédents, si ce n’est pire, à titre d’exemple, et c’est bien là le moins pire de la longue liste : cette harpie – tel était le choix qui s’imposait à présent à lui. On dit qu’il faut souvent distinguer le corps du cerveau, que le dernier réfléchit le plus souvent pour le premier. Mais, à vrai dire, dans le cas présent, c’est surtout le corps qui réfléchissait à la place du cerveau. Le froid inhérent à l’air extérieur courant sur ses jambes et sur son cou acheva pour lui le débat intérieur qui l’animait. La confrontation valait de toute façon mieux par rapport à la fuite, se dit finalement le cerveau.

Il abhorrait quand les gens fuyaient. C’était tellement un signe d’immaturité. De toute façon, il ne s’attendait pas à mieux de la part de son adversaire. Une créature qui n’était qu’à moitié humaine ne pouvait de toute évidence pas rivaliser avec les capacités intellectuelles humaines, c’était de la pure technique, purement mathématique. Elle n’était qu’à moitié humaine, elle n’était donc qu’à moitié intelligente, logique non ? C’était encore une fois la preuve qu’il n’aurait jamais, au grand jamais, dû se lier d’amitié avec elle. Il aurait pu sentir une telle chose, se dire qu’elle n’était pas digne de confiance, qu’elle n’arriverait jamais à rien dans la vie. Et voilà qu’elle lui prouvait qu’il avait – comme toujours – raison. Mais il n’était pas prêt d’en finir. Il était debout, et, de fait, prêt à en découdre. La nuit continuait d’avancer sans qu’il ne se trouve dans son lit, il devait donc occuper le restant à quelque chose. Et rabaisser plus bas que terre cette fille lui semblait être une occupation plus qu’acceptable. Il prit encore quelques secondes avant de se lancer à sa poursuite, d’une part, pour reprendre son souffle, sa contenance et son assurance, et, d’autre part, pour ne pas lui donner l’impression qu’il voulait à tout pris lui courir après. Elle devait penser qu’elle avait besoin de lui pour vivre et non l’inverse. Assurance et contenance. Les deux mots résonnèrent une dernière fois dans son esprit avant qu’il ne mette un pied devant l’autre et se dirige lentement, mais sûrement, vers la jeune fille qui était retournée à son activité première, fuyant le combat comme le premier pleutre devant une armée ennemie. Désagréable sensation que celle de parcourir une nouvelle fois ces box à la fois vides et pleins. On ne savait pas où il était possible de marcher sans risquer de créer la moindre cohue. Il garda confiance en lui mais préféra tout de même marcher au beau milieu du chemin. A l’exact milieu pour être précis, évitant ainsi de trop se rapprocher et de sa gauche et de sa droite. Lui tourner le dos, mais, franchement, pour qui se prenait-elle ? « Silae, au risque de te décevoir, ce n’est pas que je me crois, mais bien que je te suis supérieur. Certaines règles s’imposent donc. » Elle devait faire face à la vérité cette pauvre petite qui semblait vouloir tant bien que mal se voiler la face. Elle pouvait certes toujours résider dans le château de son père, mais en aucun cas elle ne pourrait remettre un pied à la cour. Cela semblait l’arranger, mais comme elle était à présent à la marge de la société, aucune porte d’avenir ne semblait pouvoir s’ouvrir devant elle. De plus, le Roi ayant interdit les mariages entre les Sangs Purs et les Sangs Mêlés, elle ne pouvait même plus penser à un mariage pour se sortir de la torpeur dans laquelle elle était à présent enfoncée. Elle continuait à s’obstiner à lui tourner le dos. Pour lui prouver ses dires, il s’approcha d’elle par derrière, et, d’un coup de pied, la balança contre le sol. « C’est Votre Altesse Ducale. Tu comprends mieux maintenant ? » Si elle n’arrivait pas à comprendre que, dans les faits, elle lui était inférieure, peut-être valait-il mieux lui en faire la démonstration …
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MessageSujet: Re: La plus noble conquête du cheval, c'est la femme La plus noble conquête du cheval, c'est la femme EmptyMer 16 Nov - 22:01

Elle le connaissait par cœur, après tout, n’avaient-ils pas quasiment grandis ensembles ? Leurs duchés n’étaient dès lors pas si éloignés que cela, et la magie les rapprochait encore plus… Combien de soirées avaient réunies leurs deux familles ? Combien de moments avaient-ils dès lors vécus ensembles ? Elle le connaissait sur le bout des doigts, de son caractère de dragon à la perfection de ses traits … de ses diverses moues à sa façon de penser. Et en ce funeste instant, elle savait parfaitement qu’elle l’agaçait au plus haut point, celui-là même culminant, celui qui allait pousser cette tension qui les tenaillait à l’extrême. Il fallait que tout sorte, que tout s’évacue… qu’ils se vomissent leurs vérités au visage, qu’ils en arrivent aux mains s’il le fallait. Elle désirait le rejeter à tout prix, le voir s’en aller, qu’il la quitte, la déteste… et pire que tout, qu’il lui revienne. C’était bien là le pire dans l’histoire. Il lui manquait, mais jamais ne l’avouerait. Elle l’aimait autant qu’elle pouvait le détester… Elle le tuerait autant qu’elle lui offrirait sa vie sur un plateau d’argent. C’était bien trop confus pour être compréhensible, bien trop douloureux pour réellement trouver ce qu’elle désirait le plus au monde en sa présence. Les décisions du Roi étaient telles… qu’elles avaient ruiné bien des choses : des pensées, des relations… Avaient instaurées des peurs, de la colère, de la confusion. Elle et lui… Ils avaient été quelque chose autrefois, quoi ? Cela était à déterminer… Mais il avait été un second frère, un ami, un confident, l’être le plus cher à ses yeux… Et puis… Il y avait eut autre chose, plus profond, plus ancré en ses veines, devenant feu brûlant à chacun de ses regards… Une tension inassouvie qui ne s’éveillait qu’en sa présence. De l’amour ? Par toutes les nymphes existantes, jurez que non, ce simple sentiment suffisait à susciter de la peur chez la jeune fille. Éprouver de tels sentiments n’étaient pas dans ses projets, jamais. Même si … Même s’il était clair que les choses auraient put aller bien plus loin avec le jeune duc du Cenga. Merlin… Quand elle y pensait, il lui semblait qu’elle pouvait rougir jusqu’à la racine des cheveux. Et si… Si les choses étaient restées telles qu’elles étaient auparavant ? Que seraient-ils aujourd’hui l’un pour l’autre ? Mieux valait ne pas y penser au fond, bien qu’elle n’ait pas changé, son statut lui, avait décliné… Et quand bien même son paternel désirât qu’elle demeure au manoir et conserve tous ses droits {car après tout, n’était-elle pas issue de son amour pour une fey, et légitimée ?}, il était clair que le Monde ne l’entendait pas ainsi. Et le jeune homme derrière elle en premier. Sans doute avait-elle espéré que les choses ne changent pas entre eux, qu’il ne voit pas en elle la titrée d’antan, mais bel et bien celle qu’elle avait toujours été et demeurait malgré les derniers changements. Mais rien. Tout avait changé, tout était différent, il exécrait ce qu’elle était, et elle détestait ce qu’il devenait de jour en jour. Elle méprisait cette moue arrogante sur son visage, ce ton qu’il employait, principalement en cet instant… Alors au fond, qu’importait son attitude en cet instant. Qu’importe le fait qu’elle lui tourne le dos, qu’elle l’ignore et tout ce qu’il pouvait s’en suivre. Il finirait certainement par se lasser de son attitude, avec un peu de chance, et partirait aussi rapidement qu’il était arriver pour la délaisser de nouveau avec les bêtes qui l’entouraient.

Et ainsi, délaissa le froid du dehors pour retourner à l’intérieur, se dirigeant de nouveau vers la licorne qu’elle avait plus tôt abandonnée, reposant sa main sur son encolure sans plus oser de geste toutefois. Son attention n’était pas réellement portée sur l’animal, mais bel et bien sur le jeune homme qui se trouvait derrière elle. Son ouïe attendait les indices lui permettant de savoir s’il allait rentrer bien sagement dans son dortoir, prouvant ainsi quel bel exemple il pouvait être en tant que duc… Au fond, elle n’était pas certaine d’avoir un jour respecté ce fameux règlement… Combien de fois avait elle déserté son lit pour rejoindre les écuries ? Celle-ci n’était qu’une parmi tant d’autres… Craquement de brindille pour un soupir intérieur. Il revenait par ici, incapable de la laisser à sa solitude. Et pourtant, elle ne se retourna même pas, continuant obstinément à lui tourner le dos, ne pas croiser son regard. Elle ne voyait pas l’intérêt de le faire de toute évidence, lui laissant ses pensées quand elle avait les siennes. Ils ne se comprenaient plus… Pourquoi prétendre le contraire ? « Silæ, au risque de te décevoir, ce n’est pas que je me crois, mais bien que je te suis supérieur. Certaines règles s’imposent donc. » Un frisson. Elle ne voulait plus qu’il l’appelle par son surnom : il sonnait mal dans sa bouche. Ses lèvres n’exprimaient plus que quelque chose de sombre, exécrable… Plus rien à voir à la façon dont il pouvait autrefois le prononcer avec sensualité. Dieux du ciel… Et elle avait manqué de ? Elle ne pouvait que remercier ses principes et son obstination à ne laisser aucun homme la toucher… Elle n’aurait put vivre avec le souvenir de ses mains s’attardant sur sa peau, ou de son odeur venant emplir son esprit. Nouveau frisson. « Ne m’appelle plus par mon surnom. » Tu ne le mérites pas. « Appelle-moi catin si ça te chante, harpie, moins-que-rien, des mots qui ne me toucheront pas, mais jamais, jamais plus ainsi. » Douleur, sans qu’elle n’en montre rien. Couper court à ce qu’ils étaient, couper tout lien de son passé avec lui. Grâce aux grands mages, son père n’avait jamais songé à unir leurs deux familles ! Hélas, ses pensées n’allèrent pas plus loin que déjà un coup violent la mettait à terre. Un geste qu’elle n’avait pas vu arriver, et qui poussa quelques bêtes à hennir. « C’est Votre Altesse Ducale. Tu comprends mieux maintenant ? » Expiant d’un souffle, elle redressa la tête en direction de celui qui se voulait petit prince à son regard. Jamais. Pouvait-il seulement le lire tandis que son regard s’obscurcissait sous la colère ? « C’est ton nouveau passe-temps ? Obliger par la violence ? » Elle se releva, réajustant cette cape qui s’était ouverte sous l’instant fatidique. « Navrant. » Une pause. « Tu ne parviendras jamais à me contraindre à tes désirs. Tu ne l’as toujours pas comprit ? » Aucun de ses désirs, pas même celui de la chair contre la chair, qui avait manqué d’être pourtant, et qui la tenait pourtant encore en cet instant, alors que son regard transperçait le sien. Le toucher lui manquait, tout son être en vérité… Et ce n’était pas seulement les effets d’un aphrodisiaque qui commençait déjà à se propager, vengeance des licornes dérangées… « Jamais… »
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MessageSujet: Re: La plus noble conquête du cheval, c'est la femme La plus noble conquête du cheval, c'est la femme EmptySam 19 Nov - 14:16

L’atmosphère était lourde, trop lourde pour être normale, pour être habituelle. Il fallait bien avouer qu’encore jamais il n’avait mis les pieds dans les écuries. Cela ne lui semblait pas un lieu convenable pour quelqu’un de son rang, quelqu’un qui possédait un tel titre. A la rigueur, les chevaliers – base des plus basiques de la hiérarchie de la noblesse – pouvaient s’y rendre sans crainte. Personne ne viendrait leur signalait un tel manquement. D’ailleurs, n’y avait-il pas au sein même de leur titre une preuve de cet aspect qui les caractérisait si bien ? Chevalier sonnait comme cheval, la base était la même après tout, non ? Cheval émanait d’un mot d’origine gauloise, et non latine à la base, preuve une nouvelle fois de l’infériorité inhérente des animaux. D’ailleurs callabus ne signifiait-il pas « mauvais cheval » ou encore « cheval hongre castré » ? Le mot chevalier, lui, reposait sur une dérivation du terme gaulois, qui donnait alors caballarus. Porter un titre qui ne signifiait ni plus ni moins que « celui qui monte un mauvais cheval » n’était donc pas digne de se montrer à la cour, mais le roi semblait en avoir décidé autrement. Peu lui importait à vrai dire tant que l’on continuait à lui donner du « Votre Altesse Ducale » à tout bout de champ, rien ne pouvait lui faire plus plaisir. Le cas de la bâtarde Arkadÿevna était plus complexe à ses yeux, même s’il semblait simple à résoudre. Une femme déchue de son titre – toute duchesse avait-elle pu être – se retrouvait dans les profondeurs de l’échelle sociale, et, à ce titre, ne méritait aucunement l’attention d’autrui, et encore moins celle du jeune duc du Cenga. Il avait, il est vrai, commencé par douter de ce qui se passait à la cour en ce temps-là. Il avait même épluché quelques livres d’Histoire de la Royauté pour tenter de trouver une solution au dilemme qui se saisissait de lui. Il avait fait grand cas de la jurisprudence, mais il fallait avouer que le cas de la jeune fille était unique dans l’Histoire. Il avait vu passer devant ses yeux des quidams promus à un quelconque rang – là n’est pas la question – pour service rendu à la Nation, ou au Roi ; il avait vu des Sangs-mêlés accéder à des titres comme ceux de Vicomte et donc de facto à la vie de la cour, ce qui lui semblait plus qu’inacceptables. Mais la jurisprudence ne faisait aucun cas des Sangs-mirage, ces bâtards à l’espèce humaine. Des lois avaient été prises pour les empêcher d’accéder à tout titre de noblesse, mais le Roi avait été trop libéral en leur permettant d’accéder à l’éducation. Cela lui jouerait un tour quand de telles créatures prendraient leur revanche sur lui en utilisant les mêmes principes qu’ils avaient appris lors de leur éducation. Si le Roi venait à tomber, cela lui ferait évidemment plaisir ; mais il n’était pas certain que si la chute avait été une conséquence du jeu des créatures, la joie le transporterait. En tout cas, la réflexion qui entourait la jeune femme lui donnait des migraines monstres. Sans le lui montrer, il avait dans un premier temps cherché le moyen de lui rendre son titre. Mais devant l’inflexibilité du Roi, il devait se rendre à une évidence certaine : l’ancienne duchesse du Noral ne pourrait jamais récupérer son titre, le Roi ne laisserait jamais une telle chose se produire. Devant une telle situation, il n’y avait qu’une seule solution. Couper, briser, abattre tous les ponts qui avaient pu se former entre les deux personnes. C’est quand on détruit tout ce qu’une vie d’enfant avait pris soin de construire que l’on découvre à quel point cela est difficile et que l’on perd quelqu’un que l’on estimait beaucoup plus que l’on ne le pensait jusqu’alors. Cette séparation devenait donc difficile à vivre. Et les rencontres fortuites la rendaient encore plus douloureuse. Mais il fallait se rendre à l’évidence. Une créature déchue de son titre de duchesse, exclue de la Cour ne pouvait pas lui servir à grand-chose. Pire, elle ne serait qu’un poids de plus, elle accentuerait les soupçons que l’on pourrait porter sur lui si jamais on les voyait ensemble. Tous ses amis lui avaient tourné le dos après ce triste épisode, elle n’avait plus aucun réseau de connaissances qu’il pourrait être judicieux d’utiliser. Non, clairement, elle ne servait plus à rien, il fallait la jeter, la laisser de côté sans jamais la reprendre. Mais c’était aussi elle qui rendait tout difficile. Etait-il si difficile que cela de respecter l’étiquette. Certes, lorsque l’on est duchesse, les seuls titres qui viennent facilement en bouche sont ceux du duc, des princes et du roi. Mais quand on est quidam, on est obligé de terminer chaque phrase par le titre de la personne, car tout le monde vous est supérieur. Le luxe dans lequel elle s’était vautrée toute son enfance semblait donc l’empêcher de faire acte de repentance. Elle ne comprenait pas. Ou elle faisait semblant de ne pas comprendre. La connaissant, elle avait sans doute opté pour la seconde option, mais elle devrait se rendre bien vite compte que les gens ne seraient pas aussi compréhensifs qu’Aleksandre dans ce domaine-là. Et la voilà en train de pleurnicher, de le supplier de ne pas l’appeler par son surnom. Comme si c’était à elle de décider. Il restait d’autant plus sourd à de tels appels tant qu’elle n’y mettrait pas un minimum de forme. Ce qu’elle ne semblait pas prête à faire. Tant qu’elle ne lui donnerait pas du « Votre Altesse Ducale », il ne voyait pas pourquoi il se donnerait la peine de prononcer avec dégoût son prénom complet. Jamais plus il ne pourrait prononcer ce dernier accolé à son nom. L’honneur et la dignité des Arkadÿevna avaient déjà été trop touchés pour en rajouter. Il trouvait cependant qu’il n’avait pas mis encore assez de dégoût et d’arrogance dans sa voix. Il fallait vraiment qu’il prenne soin de s’entraîner pour parvenir à le dire à la perfection. La voir ainsi, allongée par terre, à sa merci lui raviva des sentiments qu’il espérait avoir enfoui au plus profond de lui. Sa magnifique chevelure éparpillée au milieu des épis de blé. Ton blond sur blond. Un véritable tableau. Une beauté époustouflante qui pouvait lui faire tout oublier en quelques instants. Mais la rage reprenait le dessus au fur et à mesure qu’elle se relevait, la moue boudeuse et arrogante. « C’est ton nouveau passe-temps ? Obliger par la violence ? Navrant. Tu ne parviendras jamais à me contraindre à tes désirs. Tu ne l’as toujours pas compris ? » Elle ne ressemblait plus à rien, ne lui donnait plus aucune envie. Devant sa cape ouverte dévoilant un morceau de chair, son corps ne pût s’empêcher de réagir à ce que son cerveau refusait d’avouer. Un frisson passa sur ses jambes nues, sur ses avant-bras, sur son cou, le déstabilisant quelques instants. Une lueur passa brièvement dans ses yeux avant de s’éteindre de nouveau quand, à la faveur d’un moment d’égarement, il crut lire sur le front de la jeune femme, en lettres de sang : « Duchesse déchue ». Un rire à la fois nerveux et arrogant sorti de sa bouche – pour la seconde fois cette nuit-là, brisant le silence qui s’était instauré depuis l’ultimatum qu’elle lui avait lancé. Il ne savait pas quoi lui dire, pas quoi lui faire. Même devant les ordres du Roi, pourtant claire, la déchoyant de son rang, elle ne semblait pas s’incliner. Si les mots ne suffisaient pas, alors, oui, il se sentait obligé d’user de la force pour qu’elle reconnaisse le rang auquel il appartenait. Il avait mérité son rang, c’était le sien et il s’était attaché à le garder. Certes, ce n’était qu’un coup du sort si elle n’était pas humaine, mais il fallait voir cela comme une chance de recommencer sa vie, loin de tout, en tant que moins que rien, en tant que déchet du royaume. Car, après tout, déchet et déchoir ont la même racine latine decadere, tomber. Elle était tombée bien bas et ne pourrait pas se relever comme elle venait de le faire sous ses yeux. Il se rapprocha d’elle doucement, cherchant à ne pas l’effrayer – même s’il savait pertinemment que ce ne serait jamais le cas – et lui posa la main sur l’épaule. Un sourire carnassier se forma sur ses lèvres, dévoilant des dents blanches. « Ne dis jamais « Jamais ». On ne sait jamais. » Il porta sa main sur la joue de Silae avant d’ajouter, sans quitter son sourire. « Et qui a parlé de te contraindre, bâtarde à ton sang ? » Il ne comprenait pas très bien ce qui se passait dans son cerveau à l’instant même. Sa bouche ne répondait plus véritablement à ce qu’il voulait dire, ses gestes se faisaient de plus en plus naturellement, sans être commandé. En vérité, il n’avait pas du tout voulu lui dire une telle chose. Il voulait la frapper une nouvelle fois et l’insulter. Le résultat n’était de toute évidence pas fameux. Une avance accompagné d’un geste doux et d’une insulte, tout cela n’était guère cohérent. D’ailleurs, la confusion était telle qu’il retira trop rapidement sa main pour que cela soit naturel. Mais où étaient donc passées l’assurance et la contenance ?!
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