« Vous raconter ma vie serait une perte de temps grotesque. Chaque secret bénéficie du fiel de la bouche qui le recueille. »

Nikholas Cyllian Vershades, fils d’Henry Charles Vershades et d’Elysabeth Mary Vershades. Beau fils d’Adalrik Edward Harrow. Demi-frère d’Eden Jillian Harrow. Son histoire et sa vie pourraient fort bien se résumer en ces brèves lignes, correspondant parfaitement avec ce que le jeune duc pourrait avoir envie d’offrir de lui-même, mais cela ne saurait rendre la vérité parfaite. Car si Nikh est un être faisant honneur à sa propre maison, se révélant intelligent, mesquin, malin, rusé, ambitieux et manipulateur, il y a tout le reste… La promesse lorsqu’il n’avait que deux ans, d’un mariage à une autre maison, une certaine Alycia Briançon qu’il rencontrerait à chaque vacance. Une petite chose trop gentille, trop fragile, trop douce, trop délicate, que le jeune Vershades n’hésita pas à embêter sous tous les prétextes possibles et inimaginables, cumulant crasses et pièges, moqueries et cynisme. Car très tôt, élevé selon les dures lois des Vershades, le jeune garçon connut les punitions, l’habitude frauduleuse d’obéir ou d’en subir les conséquences.

Pourtant, plus il grandissait, plus il semblait sensible à sa future épouse, que sa mère, une trop douce Serdaigle, lui demandait d’apprendre à connaître et à respecter pour faciliter leurs épousailles lorsqu’elles devraient se profiler. De mauvaise grâce, mais sous un prodigieux calcul destiné à augmenter sa propre richesse, Nikholas s’intéressa à elle… sans même porter l’ombre d’un regard à la jumelle de cette dernière. Et aussi étrange que cela puisse paraître, Alycia le toucha droit en plein cœur, faisant naître dans sa poitrine des sentiments qu’il pensait impossible. Ravissante égérie auprès de laquelle il devenait différent, mais seulement auprès d’elle.

Lorsque son père mourut, victime des manipulations de Nikholas, son propre fils, ce dernier hérita du titre de duc alors qu’il n’avait que dix-sept ans, devenant à son tour le propriétaire d’un grand duché, et à la tête d’une fortune colossale.



La nuit se faisait conspiratrice sous l’obscurité brulante qui enveloppait l’être qui s’avançait dans les ruelles, la capuche de sa cape retombant sur ses traits. Que ne savait-il pas de son père, le monstre au cœur de pierres devenue lave incandescente pour une donzelle à cent lieues de ce qu’il avait toujours été ? La frauduleuse vérité de ce qu’il avait fait à l’une de ses… amies. Mais si elle faisait parti de ce cercle si fermé, tellement secret, pourquoi ne lui avait-elle jamais glissé l’ouverture de ses cuisses au premier venu ayant assez pour payer aux yeux de son paternel, comme celui qui avait enfanté le futur duc d’Ulster qui s’avançait sans l’ombre d’une précipitation entre les ruelles décrépites de l’allée des brumes à Dublin. L’équivalent de celle des embrumes à Londres. Sans doute chaque ville, chaque réalité devait-elle avoir sa plus fourbe apparence dans un lieu malfamé qui ne devrait jamais recevoir les gens puissants que lors de conspirations devant rester secrètes.

En cet instant, Nikholas ne comptait nullement révéler son identité. Il ne comptait même pas prononcer lui-même le sortilège impardonnable, ou user d’un autre stratagème que la délation de ses lèvres trop enclines à se débarrasser de son père. Pour Cécile d’une part, mais pour son propre compte également. Si le duc venait à disparaître, il hériterait de tout, immédiatement, dans l’instant. Et si son âge si frêle retiendrait les plus sceptiques, la noirceur de son âme éclairée encore par la douceur de sa promise, n’était plus à prouver pour ceux en ayant fait les frais. La jeunesse n’étalait en rien la noirceur obséquieuse de cet être que l’on imaginait si loin d’être dangereux, quand son plus grand talent était de pousser les autres à agir à sa place, à placer le couterait contre une gorge qui ne tarderait pas à être entailler d’une autre main. Le plus impérieux des mensonges, le plus secret des fiels dispensé au gré d’un dégoût, vaste simulacre de ce que lui-même devenait. Condamnant son géniteur au trépas d'un simple billet glissé de mains à mains, sur le lieu et l'instant où l'on pourrait le trouver seul.


Un parti on ne peut plus intéressant en sommes. Et pas plus tard qu’un an après, sa mère lui demanda à se remarier, sous prétexte que l’homme qu’elle aimait depuis toujours désirait la prendre pour femme. Soit, il ne s’y opposa pas, pas plus que le roi lui-même. De toute manière, si le roi avait décidé que l’union devait avoir lieu, si duc fut-il, il n’aurait eu qu’à s’incliner.

Ainsi eut-il une chambre dans le manoir de son nouveau père… et lorsque Alycia périt par la faute du fey qui trépassa, ce fut dans la chambre de sa nouvelle demi-sœur qu’il se rendit, désireux d’oublier dans les bras doux de la gryffondor qu’il détestait pourtant.



La lune se faisait ronde et obséquieuse dans le ciel, comme pour clamer la fourbe réalité que la terre continuerait à tourner malgré la perte que le jeune homme ressentait dans son cœur. L’esprit sourd à toute logique, à toute raison, il se dirigea droit vers la porte de celle qui était devenue sa demi-sœur depuis trois frêles semaines à peine, et qui se coiffait devant sa glace, prête déjà à rejoindre les tendres bras d’un Morphée désintéressé par la beauté délicate et si sage de son visage, de sa blondeur, et qui porta un regard surpris dans sa direction. Tandis que lui-même pouvait apercevoir son reflet, ses cheveux défaits, ses traits tirés, les yeux rougis qui trahissaient sa propre faiblesse.

« Nikholas, je suis désolée pour ce qui t’arrives, mais… » s’interrompit-elle lorsqu’elle le vit pénétrer à l’intérieur de la pièce, se diriger droit vers elle, un voile sombre dévorant son regard presque menaçant en cet instant, lorsqu’il la fit se relever en l’attrapant par le bras. Ses lèvres capturant les siennes, ses doigts s’égarant sur sa nuque. « On se déteste…
- J’ai envie de toi.
- T’es juste triste pour Aly. »

Il n’eut qu’un frêle sourire, de ceux qui vous confirme ce que vous venez de dire. Les deux élèves habituellement ennemis, se détestant cordialement pour être un vert et un rouge, lui si sombre, elle si lumineuse en quelques sortes, ressemblant bien trop à sa défunte aimée. Déjà, elle laissait ses doigts courir dans sa chevelure, l’attirant contre elle, non pour recueillir une nouvelle fois ses lèvres, mais pour chercher à l’apaiser. Mais sa gentillesse le tuait à petit feu, réveillait la cruelle réalité de sa douceur devenue venin à ses yeux. Combien de fois s’était-il moqué de cette petite blonde pétillante et trop délicate, celle qui ne savait jamais se taire lorsqu’il le fallait ? Combien de fois ses traits s’étaient-ils fermés en la voyant ? Pourtant, c’était dans sa chambre qu’il venait s’égarer… Dans ses bras qu’il échouait… Et s’il se laissa faire, entraîner sagement sur son lit, s’asseyant à ses côtés, il revint effleurer son visage de ses doigts, ses lèvres recueillir une nouvelle fois les siennes.

« Nikh… » mais d’un nouveau baiser, il venait de la réduire au silence, laissant son autre main dériver le long de la taille, tout en l’inclinant doucement. Il n’avait pas l’intension de la brusquer, il voulait juste ses bras, son lit, pour oublier l’inoubliable en s’enfouissant aussi profondément que possible en celle qu’il détestait. Non la jumelle d’Alycia qui n’aurait rien demandé de mieux, même s’il l’ignorait alors, mais auprès de celle qui ne demanderait jamais rien d’autre. Ils ne s’aimaient pas. Ne s’appréciaient même pas.

Et si elle n’esquissait aucun geste contre, elle n’accentuait pas ce qu’il se passait… du moins dans les premiers instants, jusqu’à sentir ses doigts tout contre sa peau, gravir la douceur de sa cuisse, tout en faisant remonter le frêle tissu de sa nuisette. Ses doigts s’enhardirent, venant trouver les boutons de sa chemise, le désir flânant entre eux, la poussant à détruire cette douceur manipulatrice pour une étreinte plus brutale qui la laissa crier dans les sombres recoins du manoir des Vershades, vide à cette heure de toute présence parentale… endeuillée, se trouvant en France. Et si la nuit présageait d’être unique… elle ne le fut jamais. Les deux faux frère et sœur se haïssant cordialement le reste du temps, et partageant des instants plus intenses et brûlants lorsqu’ils se retrouvaient seuls.


Connaissez-vous la plus horrible damnation qui puisse exister ? Lorsque le roi vous annonce par le biais de votre mère que votre destinée sera dorénavant liée à la sœur de la femme que vous aimiez. Car si auparavant, Nikholas était celui qu'Anna ne pourrait jamais avoir, celui qui devait épouser sa jumelle Alycia, celle qu'un fey sauva, celle qu'un fey condamna par sa propre mort. Les deux familles, loin de vouloir rompre l'accord de cette union, reportèrent les fiançailles sur Anna par l’officielle bénédiction du Roi. Celle qui avait toujours été secrètement amoureuse de celui qui n’aurait jamais dû être que son beau-frère, allait enfin pouvoir l'avoir, presque heureuse d'avoir vu sa jumelle mourir... pour le lui offrir. Pourtant, la réalité ne serait jamais aussi rose qu’elle ne l’aurait été pour Alycia, car si le cœur glacé du serpentard se serait damné pour celle qui était parvenu à le faire battre, celle qui n’était que sa jumelle était bien trop différente pour lui inspirer si semblable sentiment. Pourtant ses traits, la fragile douceur de ses doigts sur sa peau ne saurait cesser de lui rappeler son défunt amour. Mais cela persiste à n’être qu’un mirage, réalité bien trop présente à l’esprit du jeune duc pour qu’il ne perçoive pas l’indicible différence. Aussi la jolie Anna n'hésite pas à recourir aux pires stratagèmes pour tenter de le faire tomber amoureux d'elle, quitte à se présenter nue au lac, sous le regard de tous les élèves pour le voir réagir, lui que l'étiquette pousse à la protéger, lui qui parfois aime fermer les yeux tout en pensant à une autre auprès d'elle. Mais Anna se moque de la raison, tout ce qu’elle désire, c’est qu’il soit finalement à elle, seulement à elle. Alors même un sortilège d'amour ? Elle y songe et en serait totalement capable…

La méfiance consume, s’agrippe aux vêtements d’apparats de celui devenu Duc, compirateur inavoué de la mort de son propre père. Monstre à la cruauté exacerbée par ses propres intérêts. Haineux à l’égard de toutes les créatures, chéries ou non, du roi. Mais plus encore envers les feys qu’il ne cesse de juger responsables de la mort de la femme dont il était épris.

Pseudo. ou Prénom Δ Lsi.
Âge[/b] Δ Selon les diverses légendes du monde, je n'ai plus d'âge x)
Célébrité choisie Δ Ed Westwick
Commentaires Δ Aucun (a)
Code de validation Δ Comme si j'allais le donner
Crédits Δ What-Elsee & Rose & Within Temptation