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La pluie est une reine

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MessageSujet: La pluie est une reine La pluie est une reine EmptyLun 7 Nov - 16:46

Il avait prit une permission pour sortir et se dégourdir autant les jambes que l’esprit. Sa destination, il n’en avait pas. Il sillonnerait le village qui bordait le château où il étudiait sans relâche. Il avait trop apprit, trop emmagasiner et il n’apprécierait que mieux un peu de moment dédié au loisir. Il avait aussi besoin de se sentir loin de trop de regard qui le fixait dans les couloirs. Il marchait toujours droit et fier, feignant l’ignorance totale de cette mauvaise attention à son égard. Sauf que de trop gardé pour soit et n’avoir qu’un chat, pour se confier. Même sa sœur, il ne pouvait que lui communiquer une vision épuré des sentiments qui le hantait et le rendait à la longue, irritable. Franchement, un chat ! Il parlait à un chat, sa petite boule de poils à la robe blanche et aux yeux verrons. Le corps élancé et fin, il était magnifique et d’un caractère si doux. Il n’avait rien trouver de mieux comme prénom que Winter. Il y repensait, se voyant allongé dans son lit, en position fœtal, son doigt qui servait de jouet à son animal. Sa petite patte lui attrapait toute la main, griffes à peine sorties de peur que le membre ne lui échappe. Il lui soufflait quelques mots, à demi-voix, un simple sifflement, un vibration inaudible de l’air. Cet créature ne le comprenait pas, ou alors devinait à peine les émotions de base : la colère, la joie (chose rare) et la tristesse, la fatigue non. Il était pathétique se disait-il alors qu’il remontait le col de son trench-coat pour protéger son cou du froid et une partie de ses oreilles. Il était tellement pressé de sortir, que son écharpe devait surement servir de couverture à Winter.

Le paysage n’était pas d’un blanc immaculé comme l’hiver qui arrivait à grand pas, mais tout était mornes, sans couleurs, sans éclats. Un monde ternit par cette saison glacée qui venait le dévorer chaque jour un peu plus. L’humidité de l’automne persistait encore dans son dernier mois. On sentait dans les nuages presque noirs, toute l’eau qui les menaçait de tomber à n’importe quel instant. Il leva la tête un moment sur ce ciel en colère et lourd d’intempérie qu’il adorait par-dessus tout. Il aimait les grande pluies qui pouvaient durer des jours, surtout toute la nuit. Il restait de long moment au fenêtre à apprécier toutes ces minuscule petites gouttes qui s’écrasaient sur la vitre, si faible. Elles étaient si dérisoires, sans aucune force mais si nombreuses et agaçante que souvent, elles avaient eu raison des être vivant qui s’en cachait. La pluie gâchait souvent tout, empêchait pas mal de chose humaine ou animale et parfois provoquait des catastrophes comme des inondations.

Ses chaussures cirés de ville avançait, un pied devant l’autre sur les pavés, les chemin sableux, des fois boueux. Ce n’était qu’un petit village, pas trop d’asphalte, de voiture qui fonçait à vive allure. On n’était comme quelques années en arrière et ce n’était pas plus déplaisant. Sauf qu’avant, il n’était qu’un simple petit garçon à Oxford, mais fils de Vicomte ici, c’était si jouissif. Désormais il était aussi insignifiant ici ou là-bas. Le village était pas si animé et ne grouillait pas de tant de monde en pleine semaine. Il n’y venait rarement en weekend, là où tout les élèves venaient envahir l’espace de leur médiocre présence. Il ne supportait plus la foule, surtout plus celle-ci, ou dans le fond de son âme, il se sentait empalé en place publique à chaque remarque, chaque regard, chaque grimace. Il paraissait fort comme ça, mais avec les années son bastion s’épaississait certes, mais son mal être aussi. Il était dur d’être régis par de si importants projets, vous obligeant à vous mutiler ce qui peut vous aider à vivre : des bonnes personnes autour de vous. Il n’en avait jamais vraiment eu et par déformation, dans le monde moldu non plus. Quel idée d’être aussi arrogant et de repousser tout le monde par crainte qu’on vous découvre tel que vous êtes : avec un peu d’humanité et un cœur comme tout le monde. Enfin quoi qu’il en soit, il vivait non ? Ce fut tout ce qui importait.

Il longeait toutes les petites boutiques du village, il y avait de tout et ses yeux passaient du temps à perdre en lorgnant les vitrines. Les nouvelles baguettes sorties, les balais derniers cri, encore plus rapide et plus maniable. Les vêtements, à qu’il les aimait, mais il n’avait pas la tête aux essayage et à flâner, ni même dépenser tout son pécule dedans. Par contre, la grande boutique de confiserie, il ne put s’en empêcher. Ses pieds le menèrent à l’intérieur alors qu’il avait vainement tenté de ne pas jeter ne serai-ce qu’un regard sur la devanture. Son âme entière l’y avait poussé et en un rien de temps, il ressortit muni d’un sac de taille moyenne en papier marron, rempli de moitié. La mine presque penaude, il déroula le haut pour jeter un œil dedans. Il s’en voulait d’avoir tellement craqué.

Ah, je suis si faible… Bonjour petite compensation affective, petit bonheur éphémère… Et vous savez ce qui serait parfait pour vous accompagner ? Un irish coffee !

Allant plus loin, n’ayant plus que l’esprit à déguster ces petites douceurs. Il était si bien là, seul, des friandise contre son cœur et cherchant avec hâte un pub. Il aimait beaucoup celui à la petite touche irlandaise, à en voir son décor. Du vieux bois, des poutres sur toutes la devantures et sous l’immense toit de l’antre. Il y avait deux niveau, le deuxième étant une mezzanine, où des vraies plantes grimpantes tel du lierre, se lovait avec passion à la rembarre. Il aimait beaucoup cet endroit chaleureux et de très bonne ambiance. On ne se regardait pas, ni de haut, ni de bas. On était tous à un pied d’égalité. Il s’entreprit à s’installer à une petite table au fond, où une belle peinture de fée qui battait des ailes et se dandinant d’une fleur à l’autre, balançant une jambe, puis l’autre, l’air aguicheur. Sur le coin de la table ronde, un pot de fleur dont son récipient n’était plus voyant. Une cascade de feuilles d’un vert foncé et brillant, quelques rainures plus clairs, certaine jaunies sur le bord. Quelques tâches d’un bleu clair, presque d’un vert d’eau translucide égayé par quelques minuscule fleur au dessus, était entrainé par le mouvement des tiges. Cela devait bien dévorer un quart de la table. Un vrai conte de fée ce pub.

Une serveuse arriva, hors du communs, comme beaucoup de personne qui trainait dans le village. Elle devait être sûrement métissé à on ne sait qu’elle race, mais ses yeux émeraude et ses cheveux d’un blond presque blanc, quelques racines noires, ce corps pulpeux vêtu malgré tout de frusque, lui donnait un charme fou. Il lui esquissa son sourire plein d’attention et lui commanda un simple Irish Coffee. Elle lui offrit un petit rire, des yeux pétillant, un mouvant du bassin aguichant et s’éclipsa, le plateau au levé au dessus des têtes des clients.

Elle arriva peu de temps après, mais Nathanaël n’avait plus l’esprit à venir lui porter un peu d’attention. Oh, dans le fond il aurait bien aimé flirter un peu, jouer de son charme car pour son égo, il n’y avait rien de mieux que de sentir qu’on pouvait séduire et perturber une ravissante jeune femme. Il était le nez complètement plongé dans un ouvrage de moldu, assez ancien, un classique dans l’histoire française. Il l’avait recouvert d’une couverture opaque pour qu’on ne puisse lire le titre. Vu la sensibilité et la paranoïa de la cour, Le Prince de Machiavel pouvait être mal vu. Il ne voulait prendre aucun risque. C’était court, bien écrit et très divertissant comme livre. Il ne donnait pas toutes les clés pour faire ce qu’on voulait des gens, à se demander si de tels ouvrages pouvaient exister. Mais, il y avait de belle leçon, un jolie philosophie politique. C’était juste enrichissant et bon pour sa propre culture. Les runes, il y avait passé la semaine et il était partit après en avoir lu un nouveau chapitre. Il devait penser à ses lectures personnelles pour penser à autre chose. Pendant ce temps, sa main piochait dans son sachet de chocogrenouille qui gigotait entre ses mains. Le irish coffee fumait à côté de lui dans son verre ballon.

Il s’arrêta un moment, sa nuque qui tirait douloureusement à trop se pencher sur ces lignes bien formées. Il s’étira un peu, finit une petite boîte de bonbon. C’est alors qu’à une autre table, seul, tout comme lui, juste à deux de la sienne, le jeune Zakhar Wolkoff. Il ne le connaissait pas vraiment, même sur la piste des réputations, de ce qu’on disait de lui. Il n’avait fait aucune recherche. Disons que c’était peut-être un signe, car ce qui tombât à son oreille par maladresse : un jeune homme déshonoré par son père. Etrange comme il pouvait en tirer parti. Pire encore, on disait de lui être de la trempe des traitres. Encore plus intéressant. Cela n’était pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Il l’avait observé à plusieurs reprise : souvent seul, que ce soit de lui-même pou imposé. On avait tendance à lui jeter le genre de regard qu’on lui balançait. Discret, on vous ignorait et le dos tourné, les gens vous fusillaient de leur yeux curieux et assoiffés de commérage. Il avait même été témoin de petits rigolos, qui avaient tenté de se frotter à Nathanaël, sans succès, pour lui faire d’assassines remarques. Il serait facile de l’approcher. Dans quel but ? S’en faire un allié, même s’il risquait de vouloir le manier comme il le souhaiterait. Il était toujours bon d’avoir une personne qui peut imaginer ressentir ce que vous vivez et qui vous amène un soutient, aussi superficiel soit-il. En conclusion, il ne serait dans le pires des cas, qu’un tout petit pions qu’on sacrifie au échec pour mieux gagner la partie et atteindre la reine. Dans le mieux des cas, un miracle sûrement : un acolyte. Il en avait, mais ils lui échappaient souvent où il s’en débarrassait.

Il attrapa le fond de son café et attrapant toutes ses affaires sous le bras, il s’approcha de Zakhar. Il ne prit pas la peine de lui demander s’il pouvait le déranger, il s’assit, en face de lui. Tout son fatras qui dégueulait sur la toute petite table. L’éclairage était tamisé et même s’il était tôt dans l’après-midi, le ciel s’assombrissait. Tirant de sa poche une cigarette, il l’alluma et lui en proposa une. Il fit un signe à la gentille serveuse pour qu’elle lui remette ce qu’il avait commandé. Il lui proposa ensuite quelques friandises, même si ce qu’il restait était miséreux. Il finit par s’appuyer sur ses coudes et le fixer, les doigts entrelacés, pour accueillir son menton.

_Je te dérange sûrement, t’es tout le temps seul. C’est presque rare de voir quelqu’un si proche de toi, sans te cracher dessus ou te demander un service. Tu es de ceux qu’on interpelle que par intérêt, et sans avoir le choix, tu sais… J’ai pas cette partie du cours. Oh, tiens tu as compris, car j’ai pas tout capté, mais tu es fort en cette matière qu’on dit. Je suis… Nathanaël. 7e année, de chez Serpentard. Toi je sais qui tu es, sans le savoir parfaitement… Je ne te veux aucun mal, surtout pas t’insulter où je ne sais…

Il avait lancé ce long discours cynique et ironique, en finissant par laisser son regard se porter à une fenêtre composé de plusieurs gros carreaux, presque opaque. On voyait mal au travers, mais la magnifique son de la pluie l’avait attiré. Il sourit.

_La pluie ne fait pas mal, mais composé d’eau, elle s’insinue par tout, traversant tout par l’usure, vous glaçant et finalement elle vous tue à petit feu… Comme le regard et les paroles des gens méprisants… Tu ne trouves pas ?

Il lui offrit un rictus très bref et remercia chaudement la jeune femme qui déposa un nouveau café au whisky. Il souffla dessus, buvant une gorgée. Il se montrait tendre, doux et calme. Il fallait parfois faire quelques sacrifices pour attirer les gens, même souvent. Ce n’était pas en attaquant, en les regardant de haut et les humiliants aux premiers abord qu’on obtenait ce que l’on voulait d’eux, ou de se rapprocher d’eux. Il n’avait même plus de titre, alors cela était encore plus délicat. Il fallait montrer patte blanche, être un joli petit agneau et non le loup. La bête noire viendrait plus tard si besoin. Il n’avait aucunement envie de le pousser à la violence où on ne sait quel autre acte condamnable. Alors, il serait, attentionné et à l’écoute. Gentille.

J’ai l’air si ridicule, soit sympa, me fait pas perdre de temps…
Nathanaël S. Ruiswyck
Hell ! It's Nathanaël S. Ruiswyck

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⚡ chocogrenouille
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La pluie est une reine

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